On lira certainement avec passion, les efforts incroyables et incroyablement coûteux que déploya le mogul hollywoodien Harvey Weinstein lorsqu’il sentit venir la bise glaciale des accusations publiques. C’est en effet à partir de la fin de 2016 que Weinstein commença à craindre la diffusion publique de ses diverses charges impliquant un nombre respectable d’actrices, starlettes, etc., de “Hollywood-la-folle”. Cela s’est toujours fait mais aujourd’hui, la modernité-tardive fait du “toujours fait”, surtout quand cela est au détriment des femmes dans un cadre qu’embrasse le féminisme, quelque chose de nécessairement monstrueux, et avec un écho énorme de la communication si « la chose » devient « chose publique ».
C’est l’auteur du premier article sur Weinstein, parmi les principaux détonateurs du scandale, Ronan Farrow, fils de l’actrice Mia Farrow, qui intervient à nouveau dans un très long article du New Yorker. On publie (dde) ci-dessous deux textes, un de RI qui est un résumé de l’article de Farrow, et l’article de Farrow lui-même qui nous donne des détails multiples sur l’enquête, et surtout sur les efforts que les sociétés contactées par Weinstein ont déployés pour stopper le flot montant des révélations.
Weinstein s’est adressé à plusieurs sociétés privées “de sécurité et de renseignement”, pour bloquer le courant des révélations qu’il voyait venir. Il s’agit notamment de la « société Kroll », une des meilleures « agences de renseignement privée » au service du « Corporate Power », et « Black Cube », une « société de renseignement et d’actions de désinformation » et de simulacre, qui comprend essentiellement d’anciens « officiers du Mossad » et d’autres « services israéliens ». On y voit notamment comment certains agents sont « infiltrés » auprès d’actrices ou de journalistes impliqués dans des publications à venir qui vont faire éclater le scandale Weinstein, notamment l’agent “Diana Filip” qui se fit passer pour une « opérationnelle » d’une « ONG féministe » auprès de l’actrice Rose McGowan, elle-même féministe et une des accusatrices principales de Weinstein dont elle eut à subir la charge. (McGowan prépare ses mémoires, – Brave, à paraître en janvier 2018, que Black Cube tenta, jusqu’ici sans succès, de bloquer.) Ce que Weinstein demandait à ces sociétés n’était rien d’autre que “la destruction de McGowan”, et éventuellement du jeune Farrow, – opération bien évidement ratée…
La présence des ex- du Mossad de Black Cube dans ce cirque est intéressante. Elle implique évidemment des liens avec les services de renseignement d’Israël, et avec Israël d’une façon générale. Weinstein ne s’est d’ailleurs jamais caché de tels liens, mais du point de vue de la communication dont on ne doute pas qu’elle soit patriotique, en étant célébré par des associations officielle juives et israéliennes sur fond de l’inévitable commémoration du souvenir de l’Holocauste. Tout cela fait de Weinstein, à la lumière des actuels développements et sans surprise excessive, un relais qui paraît bien incontestable des services israéliens, simplement selon le sens commun et ce qu’on connaît de la mécanique de ces intrigues.
Le site Veterans Today a un texte de Jonas E. Alexis commentant l’article de Farrow, où l’auteur rappelle d’autres exemples d’infiltration d’Hollywood par le « Mossad », spécifiquement… « Weinstein’s covert activity is obviously pregnant with meaning. It tells us that people like Weinstein are working with Mossad agents whenever they get into trouble. This also indicates that Bob Weinstein and the entire company knew that Harvey was on the brink of getting into hot water. Finally, this implies that powerful forces in Hollywood and the Israeli regime are essentially two sides of the same coin.»
Is that a surprise? Not really.
Consider for example Arnon Milchan. Milchan is the guy who was an Israeli secret agent in Hollywood for years. (1) Milchan produced movies such as The Revenant, 12 Years a Slave, The Big Short, Pretty Woman, Assassin’s Creed, A Time to Kill, Mr. and Mrs. Smith, Fight Club, L. A. Confidential, Natural Born Killers, Under Siege, etc. Milchan openly admitted that he secretly helped Israel develop its nuclear warheads.
Milchan bragged:
“Do you know what it was like to be a 20-something guy whose country decided to let him be James Bond? Wow! The action! That was exciting.”
With the help of Shimon Peres, Milchan operated in at least 17 countries just to get involved in covert activities for Israel.
Milchan also had closed ties with Hollywood actors and actresses such as Brad Pitt and Angelina Jolie, Robert de Niro, Russell Crowe, and Ben Affleck. De Niro admitted that he knew Milchan lived a double life. Both Shimon Peres and Benjamin Netanyahu used Milchan for espionage work against the U.S. Peres bragged:
“Arnon is a special man. It was I who recruited him. Working secretly, from outside the official system, he brought extraordinary ideas and a level of creativity that greatly contributed to our country.”
Does Milchan regret his actions? Nope. “I did it for my country and I’m proud of it,” he said. Milchan, Peres, Netanyahu, and the entire Israeli regime betrayed America, and no U.S. official has done a single thing about this. In fact, we keep hearing from political whores and prostitutes that Israel is America’s best ally.
Let us hope that the Weinstein debacle changed their minds. Weinstein, we are told,
“had the agencies ‘target,’ or collect information on, dozens of individuals, and compile psychological profiles that sometimes focused on their personal or sexual histories. Weinstein monitored the progress of the investigations personally. He also enlisted former employees from his film enterprises to join in the effort, collecting names and placing calls that, according to some sources who received them, felt intimidating.”
Perhaps it is high time for US officials to stop this unconditional support for Israel. Perhaps it is high time for the regime to taste its own bitter medicine. Perhaps it is high time for Americans to challenge the Israeli regime in Hollywood. Perhaps it is high time for actors and actresses to practical reason, which provides the basis for condemning people like Harvey Weinstein. »
Ce rappel autant que tout ce qui concerne l’article de Farrow et les précisions qu’il apporte font entrer l’affaire Weinstein, de plus en plus dans les eaux minées de la communication la plus idéologisées. Le rôle joué par la double “Diana Filip” à l’encontre de l’actrice McGowan, féministe affirmée, résume symboliquement la chose : une représentation des “organes” israéliens, Mossad à peine dissimulée, contre la principale victime de Weinstein dans la chronologie médiatique, c’est un heurt terrible et à potentiel idéologique explosif au sein de la galaxie sociétale : ce pourrait bien être le féminisme agressé frontalement par ce qui pose à la sentinelle de l’antisémitisme…
Le notes qui suivent immédiatement concernent l’extrait de l’article de Veterans Today. L’article de RI est du 7 novembre 2017, l’article de Ronan Farrow dans The New Yorker et du 6 novembre 2017.