(Algeriepart): Les ports d’Algérie, sous la tutelle du Ministère des Transports, n’ont jamais pu évoluer vers un management moderne et efficace à même de fournir des prestations acceptables, malgré les gros budgets dégagés par le gouvernement pour développer et améliorer la qualité de ce secteur d’activité, qui souffre d’un grand retard en matière de gestion et de résultats financiers.
Le port de Mostaganem ne déroge pas à la règle et son Président Directeur Général, Mr Bouledjouidja, continue de défrayer la chronique par sa gestion surprenante des activités portuaires.
Algeriepart avait déjà informé ses lecteurs de l’affaire de terrain donnés en concessions à des personnes influentes, dont le fils de Amar SAIDANI, l’ex-patron du FLN.
La convention signée avec la société KAYZER LOCATIONS Eurl, société appartenant à Adel SAIDANI, est consentie pour une durée de 15 ans.
Toutefois, il y est stipulé que si le concessionnaire n’atteint pas, au moins 70% des objectifs de trafics et de performances durant 2 années successives, l’autorité du port peut constater la sous exploitation de la concession et procéder à des sanctions fixées dans le cahier de charges.
Cela tombe bien, la convention a été signée le 01 Juin 2016, soit il y a tout juste …2 ans. Que fera le PDG du port de Mostaganem ?
Le Ministre des transports, acceptera-t-il que le fils de AMAR SAIDANI continue à occuper un terrain au port de Mostaganem et à bénéficier de largesses et d’avoirs sur les factures de concession sans activité réelle ?
Nous vous ferons part de la réaction de Mr Zaalane.
Nous avions par ailleurs dénoncé il y a quelques jours, à travers un article, les généreuses baisses tarifaires octroyées à la seule compagnie BALEARIA pour ses opérations maritimes au niveau du port de Mostaganem par le même Bouledjouidja.
A l’heure ou les devises manquent, voilà que le PDG du port de Mostaganem, décide de faire priver l’Algérie des recettes en devises…
Nous nous étions demandé quel était le rôle du Groupe Services Portuaires (Serport Spa), sachant que son premier responsable Mr. Mohamed-Yacine Hafiane reçoit chaque mois le bilan financier de tous les ports d’Algérie. A-t-il avalisé cette faveur octroyée à BALEARIA ?
Durant notre enquête, nous avons appris que Bouledjouidja, avait pour nouveau Chef de la gare maritime Mr Ouled Abdellah Abdellah, qui est également le président du Comité de Participation avec niveau 4 année moyenne.
Ces cumuls de fonctions des partenaires sociaux rappellent étrangement ceux du port d’Oran que nous avons traité dans notre précédente édition.
Mais ce qui nous a le plus surpris durant notre investigation, c’est de constater que le responsable de la sureté du port (PFSO), Dani chaouch Adelane, recruté quelques semaines après l’arrivée du PDG Bouledjouidja, a obtenu un statut de cadre dirigeant avec un niveau de 3ème année moyenne… Il faut dire qu’il a la chance d’être son beau-frère … ça aide !
Personne n’a vu, là encore, l’infraction commise en violation flagrante de l’arrêté paru sur le journal officiel n°23 du 12 avril 2006…
Nous avons alors posé questions à des cadres du port de Mostaganem sur ces parachutages, pour essayer de comprendre comment cela a pu être possible.
”Mohamed Ibn Boushaki, le DG des ports et de la marine marchande au niveau du Ministère des Transports, partait souvent en voyage vers valence par mer avec la compagnie maritime …BALEARIA. Il laissait alors son véhicule sur le parking de la Direction au port de Mostaganem sous la surveillance de responsable de la sûreté du port… Aussi c’est Ibn Boushaki lui-même qui a signé une dérogation au PDG du Port de Mostaganem pour désigner Chaouch Adlane PFSO cadre dirigeant, alors qu’il n’est pas officier de port… Voilà comment ça se passe ici !’’ Nous-a-t-on expliqué
”Pas étonnant que nos universitaires soient au chômage” nous assène un autre interlocuteur.
Pendant ce temps, les affaires continuent dans les ports d’Algérie, le copinage et le népotisme ont fini par engendrer un sentiment d’impunité aux premiers responsables.
Bouledjouidja lui, clame toujours qu’il est et reste intouchable…
Cette indulgence et ce laisser aller, qui caractérisent la gestion de nos ports, sont dangereux, immoraux et de surcroit illégaux. Il doivent interpeller les plus hautes instances de l’Etat.
La sécurité du pays en dépend.