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Il faut remonter à ce qu’a dit WikiLeaks sur les frères Bouteflika, Gaid Salah et le général Toufik!

Pour comprendre ce qui se passe maintenant et l’ensemble des règlements de comptes auxquels nous assistons, il faudra remonter jusqu’aux révélations de Wikileaks sur les acteurs économiques et politiques qui ont eu les mains franches dans la gestion et la délapidation des denniers du peuple algérien. Voici quelques unes des reprises en langue française, de quelques cables que les journeaux espagnols ont publié à l’époque. je parle de 2010.

Câble sur la Sonatrach :http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/destituciones/Sonatrach/elpepuint/20101216elpepuint_13/Tes

Câble sur la situation en Algérie :http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/situacion/Argelia/elpepuint/20101216elpepuint_11/Tes

Câble sur les remarques du diplomate français sur l’Algérie :http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/recoge/opinion/embajador/frances/Argelia/elpepuint/20101216elpepuint_12/Tes

17/12/2010…. «La corruption, qui remonte jusqu’aux frères de Bouteflika, a atteint un nouveau sommet et interfère dans le développement économique». C’est en ces termes que l’ex-ambassadeur français à Alger, Bernard Bajolet, a qualifié, entre autres, la situation de l’Algérie et ce, en 2008, bien avant le déclenchement de la vague d’enquêtes
anti-corruption lancée par le DRS.

Dans un câble diplomatique révélé par WikiLeaks et publié par le quotidien espagnol El Pais, l’ex-ambassadeur américain à Alger, Robert Ford, fait état d’un entretien avec son homologue français, tenu le 23 janvier 2008 et durant lequel, les deux diplomates ont débattu de la situation politique algérienne.

M. Bajolet, qui a dressé un tableau noir de la situation économique, sociale et politique du pays, a avisé M. Ford que «le Gouvernement français constate qu’aujourd’hui, il y a peu de progrès positifs en Algérie».

Le diplomate français énumére une série de points négatifs qui décrivent l’impasse dans laquelle se trouve le pays avant d’arriver au point où il cite, selon les Américains, les frères du Président Bouteflika, comme impliqués dans des affaires de corruption.

«La corruption, qui remonte jusqu’aux frères de Bouteflika, a atteint un nouveau sommet et interfère dans le développement économique», dit Bajolet, cité par Ford.

Le nom des Bouteflika est cité dans un autre câble diplomatique publié par El Pais et daté du 19 décembre 2007. Dans ce document, M. Ford fait état d’entretien qu’il a eu avec des figures de l’opposition algérienne telle que Saïd Saâdi (RCD) et Abdallah Djaballah.

Dans un commentaire glissé tout en bas du câble, le diplomate américain dit que «beaucoup d’ambassades pensent que le Président Bouteflika, lui-même, n’est pas particulièrement corrompu, mais pointent aisément du doigt les deux Frères, Saïd et Abdallah, comme étant particulièrement rapaces».

L’armée aussi

La corruption au sein de l’institution militaire n’échappe pas non plus au regard des Américains. Dans le même câble, M. Ford indique que «l’armée algérienne a effectivement lancé un ambitieux programme anti-corruption, mais que ce dernier n’a pas inquiété la haute hiérarchie».

Précédemment, M. Ford fait état d’un aveu que lui aurait fait Abdallah Djaballah sur la généralisation de la corruption au sommet de l’Etat.
Le nom du chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd-Salah est cité comme étant «peut-être le fonctionnaire le plus corrompu de l’armée».

Toufik savait tout

M. Ford rajoute que le Patron du RCD, Saïd Saâdi, lui a fait état d’une entrevue qu’il a eu avec le Patron du DRS au sujet de la corruption qui prenait des proportions alarmantes dans le pays. Le diplomate US précise que Saâdi a confié avoir évoqué la question avec le Général Toufik.

Ce dernier a reconnu l’étendu du phénomène. Le Président du RCD raconte que le patron du DRS a observé un moment de silence avant de jeter un regard sur le portrait du président Bouteflika et de répliquer que le problème avait atteint son paroxysme.

Ces nouveaux câbles ont mis très mal alaise la Présidence algérienne et se sont propagés comme une traînée de poudre pendant le week-end.
Pendant que nos médias faisaient exprès d’ignorer la portée grave de ces révélations, dans lesquelles, les noms des frères du Président Bouteflika sont pour la première fois cités officiellement dans des affaires de corruption, la Toile bouillonnait sur ce sujet brûlant, relayé en grande partie par le quotidien ibérique El Pais.

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