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Une « Guerre Cognitive » imposée à l’Algérie depuis longtemps

En jetant un oeil, cette fin d’après-midi sur le très sérieux journal algérien arabophone, elkhabar.com, j’ai lu un article qui affirme qu’une tentative de déstabilisation du pays est en gestation. Le plan de déstabilisation comprend la création de foyers de tension, de conflit et de lutte dans plusieurs wilayas (Départements), dont les plus importants: Alger, Oran, Tizi-Ouzou et Béjaïa. Cette énième tentative a pour principal objectif: frapper l’unité nationale et la cohésion populaire qui distinguent les Algériens et les donnent en exemple dans le monde. À travers la belle image du vrai Hirak qu’avait présenté le peuple algérien et qui avait conduit à la chute du système du feu Bouteflika.

Alors, ça me rappelais les quelques lectures parcellaires des années 92-93 sur les concepts des guerres de l’information; appelées « Guerres Cognitives ».

On avait appris que la guerre cognitive, désigne une forme de conflit non-violent, dans laquelle les adversaires cherchent à manipuler et à contrôler la perception de la réalité de l’autre partie, afin de gagner un avantage stratégique. Cette guerre se concentre sur l’utilisation de l’information, de la désinformation et de la manipulation psychologique pour influencer l’opinion publique, qui conduira par la suite à manipuler la politique, les décisions économiques et par conséquent les relations internationales du pays. (L’ouverture de 1988 avait ouvert le champs à tous les types de guerres cognitives. Ca nous avait produit le terrorisme et presque la guerre civile pendant plus de 10 ans. Heureusement que nous avions résisté tous ensemble dans l’unité ce qui nous avait fait gagner la guerre).

Après l’avènement des réseaux sociaux et de l’internet sans frontières, Des mises-à-jours aux différentes techniques avaient été apportées. Ainsi, les tactiques utilisées maintenant dans la guerre cognitive peuvent inclure la diffusion de fausses informations, la propagande, la manipulation des médias sociaux, la création de récits alternatifs et la déstabilisation des institutions gouvernementales. Les pays qui nous mènent des opérations de guerre cognitive cherchent souvent à saper la crédibilité de l’Etat algérien, à semer la confusion et à semer la discorde au sein de la population algérienne.

La guerre cognitive est souvent associée maintenant à la cyberguerre, car elle implique l’utilisation de technologies numériques pour atteindre ses objectifs. Cependant, elle peut également prendre la forme d’opérations de renseignement, de campagnes de relations publiques, de lobbying et d’autres formes de manipulation de l’opinion publique.

Toutefois, la guerre cognitive ne concerne pas que l’Algérie. Elle est de plus en plus présente dans les relations internationales, en particulier dans les conflits impliquant des puissances mondiales. Il est donc important de comprendre cette forme de conflit pour mieux protéger les citoyens, les institutions et l’Etat en général contre les tentatives de manipulation et de désinformation.

Pour l’anecdote, un ami et ancien militaire m’avait fait comprendre que l’opération « Bleuite », appelée parfois le « complot bleu », opération d’infiltration et d’intoxication à grande échelle, montée par le SDECE (services secrets français) pendant la révolution algérienne, à partir de 1957; était un cas d’école de ce qu’est une opération cognitive aux multiples facettes.

De toutes les façons, les acteurs étrangers tentent ou tenteront de déstabiliser l’Algérie, utilisent (utiliseront) des tactiques de guerre cognitive pour semer la confusion et la méfiance dans l’opinion publique, en finançant des groupes extrémistes pour fomenter l’instabilité ou en exploitant les divisions ethniques et religieuses pour attiser les tensions.

Alors, il est important encore une autre fois que le gouvernement et la population algériens restent vigilants et résistent aux tentatives de déstabilisation. Les autorités doivent prendre des mesures pour renforcer la sécurité et protéger la souveraineté du pays, tout en cherchant à résoudre les problèmes économiques et politiques qui peuvent créer des tensions internes. Les citoyens doivent également travailler ensemble pour promouvoir l’unité et la stabilité, pour rejeter toute tentative de manipulation ou de division.

Ainsi, les Algériens doivent être conscients de ces tactiques et cherchent à se protéger contre les tentatives de manipulation et de désinformation. Les autorités algériennes peuvent prendre surtout des mesures pour renforcer leur capacité à détecter et à contrer les opérations de désinformation, tout en renforçant la résilience de la population contre la propagande.

Les voici, ces quelques tactiques qu’on doit domestiquer dans nos esprits:

  1. La diffusion de fausses informations : les acteurs étrangers peuvent créer et diffuser des informations fausses ou trompeuses pour semer la confusion et la méfiance au sein de la population.
  2. La manipulation des médias sociaux : les acteurs étrangers peuvent créer des comptes de médias sociaux factices ou utiliser des robots pour propager des messages et des contenus trompeurs.
  3. La création de récits alternatifs : les acteurs étrangers peuvent créer des récits alternatifs ou des contre-récits pour saper la crédibilité du gouvernement ou influencer l’opinion publique en faveur de leur propre agenda.
  4. La déstabilisation des institutions gouvernementales : les acteurs étrangers peuvent chercher à saper la confiance du public dans les institutions gouvernementales en répandant des rumeurs ou en manipulant les médias.
  5. La manipulation des élections : les acteurs étrangers peuvent tenter de manipuler les élections en diffusant des informations trompeuses ou en piratant les systèmes de vote.

Il est important de noter que la guerre cognitive peut être menée par des acteurs étatiques et non-étatiques, et peut être utilisée pour influencer des événements à l’étranger ou dans leur propre pays.

 

 

 

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