Les ministres de l’Écologie et de l’Économie, ont lancé mardi 9 février l’appel à projets « Green Tech », ouvert aux start-ups qui « concourent à la transition écologique ».
CONNECTÉS. L’appel à projets cible huit « secteurs clés », à commencer par les économies d’énergie, illustrées notamment par l’installation de compteurs individuels dans 4 millions de foyers équipés de chauffages collectifs, obligatoires avant la fin 2016. « Un marché d’un milliard d’euros », a précisé Mme Royal lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Macron. Le gouvernement entend également inciter le développement d’objets connectés et d’applications pour les compteurs « intelligents » d’électricité (Linky) et de gaz (Gazpar), dont la généralisation est prévue d’ici 2022. D’autres applications seront encouragées dans le domaine des énergies renouvelables, pour « favoriser l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers (réductions temporaires des consommations de courant par les petits clients pour soulager les tensions du réseau électrique, NDLR) », ou dans les transports, pour le « recensement et (le) partage des services liés au véhicule électrique ».
Par ailleurs, dans le domaine de la santé et de l’environnement, une des priorités affichées est l’élaboration d’un « détecteur de pesticides dans les fruits et légumes ». « Ce n’est pas une liste fermée », a indiqué la ministre de l’Écologie. Jusqu’à 50 projets pourront bénéficier d’un fonds « de pré-amorçage » de 150.000 euros chacun, soit 7,5 millions d’euros au total. Un supplément de 500.000 euros maximum sera accordé aux projets « les plus prometteurs », le budget global de l’appel à projets étant d’environ 15 millions d’euros, a précisé à l’AFP Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au Développement durable, chargée de superviser cet appel à projets. Tous programmes confondus, « ce sont 3,4 milliards de financements publics qui sont dédiés à ces solutions », a affirmé M. Macron, en tenant compte aussi du plan Nouvelle France Industrielle dépendant de son ministère. Le ministre de l’Economie a également salué « le financement par les grands groupes » de la transition écologique, en particulier le géant français de l’énergie Engie. Son PDG Gérard Mestrallet a annoncé à cette occasion que le groupe était « en train de monter un fonds de 1 à 2 milliards d’euros » afin d’investir dans « tout ce qui est +green tech+ », en complément d’un fonds existant de 100 millions d’euros « qui est loin d’être saturé ».