Une pléiade de spécialistes nationaux et étrangers planchent depuis samedi à l’université de Bejaia sur la thématique de l’enseignement inclusif au profit des étudiants aux besoins spécifiques.
Les participants se proposent non seulement de faire un « état des lieux » des politiques inclusives mises en œuvre depuis 2011, mais également de proposer de nouvelles pratiques adaptées et pérennes au sein de l’université, selon le Dr Kamel Bouraoui, coordinateur de la Cellule d’accompagnement, de sensibilisation, d’appui et de Médiation (CASAM) pour les étudiants aux besoins spécifiques de l’université de Bejaia.
Ce dernier estime que le concept a « beaucoup évolué à travers le monde, en ce sens où la question qui se pose n’est plus de savoir comment aider les étudiants concernés à accéder et à progresser au sein de l’université ».
« Il y’a un changement de paradigmes très fort. Désormais, Il faut que ces personnes puissent non seulement accéder à l’université mais aussi participer. Ce qui implique le nécessaire passage de la logique de protection à celle de la participation », a-t-il soutenu, soulignant le nécessaire équilibre à trouver entre deux principes : l’équité et l’égalité.
« En Algérie, malgré la démocratisation de l’enseignement supérieur, les franges spécifiques restent très réduites. Et pour cause, elles font face, de par la carence des outils et des procédés mis en place, à de grandes difficultés d’accès et souvent même une fois les pieds dedans, elles peinent à poursuivre. D’où leur prédisposition à décrocher », a-t-il indiqué, appelant à « agir sur tous les aspects de cette marginalisation pour vaincre ce pire ennemi de la communauté qu’est l’exclusion ».
Dans le contexte de l’université Abderahmane Mira, les effectifs sont depuis 2011 dans un ordre ascendant, passant de 25 étudiants en 2011 à 46 en 2015 et à 80 en 2016. Ce qui, selon la vision de Dr BouraouM, traduit l’effort entrepris pour les accueillir dans des conditions favorables et les appuis trouvés en terme de moyens pédagogiques et logistiques pour poursuivre leur parcours.
Lors de la rencontre de Béjaia, trois axes de réflexion dont les dispositifs d’inclusion dans les pays du Maghreb et en Europe, les approches théoriques de l’enseignement inclusif, les réalisations, contraintes et perspectives en Algérie, seront privilégiés, assortis d’ateliers avec l’ambition de clôturer les travaux, étalés sur deux jours, par des recommandations