Audi renouvelle son coupé sorti pour la première fois en 2007. Le look, certes plus agressif, reste très classique mais c’est aussi cela qu’on recherche sur cette A5. Le coupé gagne au passage en puissance et en équipements. Mais attention à la facture qui peut vite grimper.
Si tous les goûts sont dans la nature, il y a certains design qui plairont à un plus grand nombre que d’autres. Et dans ce registre du sensuel consensuel, l’Audi A5 Coupé fait figure de reine. Ce n’est pas pour rien que son designer, l’Italien Walter de Silva, a vu dans ce modèle le chef d’œuvre de sa carrière, démarrée avec une certaine Alfa Romeo 156 en 1997.
Avant de quitter le groupe Volkswagen pour prendre sa retraite en 2015, il a ainsi tenu à ce que la nouvelle version sortie cette année respecte son dessin jugé proche de la perfection. Un idéal esthétique qui se base sur une pureté des lignes et des proportions dans le respect du nombre d’or. Et qu’Audi cultive depuis la DKW Monza de 1956 et suivi par des modèles prestigieux comme le 100 Coupé S de 1970 et bien sûr la Quattro dans les années 80.
Une agressivité plus affirmée
Sans trop bousculer sa gracieuse silhouette, les changements apportent un peu plus d’agressivité à cette A5 Coupé qui perd de sa rondeur pour affirmer des lignes plus tranchantes. Audi a ainsi conservé la fameuse ceinture de caisse en forme de vague mais en la soulignant davantage. Le nouveau capot « Power Dome » avec ses lignes marquées donne également l’impression de plonger davantage sur une grille de calandre qui a gagné en hauteur et en largeur. Au-delà de la beauté, cet aspect plus dynamique permet à ce Coupé de gagner en aérodynamisme et donc en consommation (lire plus bas « Le chiffre »).
A l’arrière, le becquet se veut un peu proéminent et le dessin des feux a été affiné. Avec en prime les nouveaux clignotants dynamiques, dont l’animation transforme un virage ou un changement de file en véritable spectacle pour les yeux. On ne pensait pas qu’un clignotant pourrait provoquer un tel émerveillement! Avec ces changements en finesse, Audi tient donc à ne pas trop bousculer les codes d’un modèle dont la première génération a été écoulée à 320.000 exemplaires dans le monde. Même si selon la marque ce Coupé reste avant tout un véhicule d’image et non de volume.
En France, c’est la version Sportback à 4 portes qui a ainsi attiré le plus d’acheteurs avec 70% des ventes, devant le coupé, 20%, et le cabriolet. Selon les marchés, cette version de l’A5 connaît d’ailleurs des destins très variées, elle est boudée par les Allemands qui sont 9% à la choisir mais plébiscitée par les Américains avec plus de 95% des ventes.
Puissance au rendez-vous
Sous le capot, la version que nous avons testée était équipée du 4 cylindres 2.0 TDI de 190 chevaux associé à la boîte S Tronic 7 vitesses avec transmission aux roues avant. La plus petite motorisation diesel (à partir de 44.300 euros, 42.000 euros en boîte manuelle) permet déjà de se faire plaisir, avec assez de puissance sous le pied, surtout en mode sport. La boîte de vitesse réagit parfaitement en s’ajustant sans fausse note dans les routes de montagne aussi bien en montée qu’en descente. En mode confort, le moteur se montre toujours performant et plus silencieux, ce qui se révèle pus agréable sur de longs trajets. Avec un taux de CO2 de 113g/km, cette motorisation échappe au malus et ce sera toujours le cas en 2017 puisque la nouvelle limite a été rabaissée de 131 à 127g/km.
Pour les gourmands, le V6 TDI 3.0 pousse la puissance à 218 chevaux mais démarre à 48.000 euros. Les amateurs d’essence pourront pencher pour les 2.0 TFSI 4 cylindres en version 190 chevaux ou de 252 chevaux. Audi anticipe une forte hausse des ventes de motorisation essence sur cette nouvelle génération. En France, sur les 16.000 A5 Coupé vendues depuis 2007, le diesel était clairement privilégié. En 2015, il représentait encore 80% des commandes. Mais sur la dernière version de la berline A4, pour laquelle le diesel dominait jusqu ‘alors, la marque vend 50% en essence depuis le début de l’année.