Par bonheur (pour l’esprit, dans tous les cas), un nombre grandissant de commentateurs mesurent, effarés, l’atmosphère électrique et quasiment d’excitation sexuelle régnant à Washington D.C. à l’heure de la guerre retrouvée, fût-ce une guerre de carton-pâte, une “guerre bling-bling” qui s’en tient pour l’instant à ce préliminaire du type-“tragédie-bouffe”, ou “porno-bouffe” . De plus en plus souvent, effectivement, c’est le vocabulaire sexuel qui est le plus employé pour décrire ce spectacle étonnant des agitations de l’asile de Washington D.C.
Le très sage Publius Tacitus, qui œuvre chez le colonel Lang, sur son site Sic Transit Tyrannis (STT), publie un très court texte de commentaire sous le titre orwellien de « Ignorance is Strength » où il nous décrit l’atmosphère de D.C. Ainsi y est-il question d’une « emotional erection » expérimentée par la plupart des commentateurs et admirateurs washingtoniens de la puissance américaniste, sinon par le public lui-même, lorsque furent tirés les 59 Tomahawk rapidement réduits à 23 et dont l’effet dans la vie et le monde vrais fut quasiment inexistant. Qu’importe, puisqu’à l’“érection émotionnelle” répondit le spectacle « of cruise missiles ejaculating from the bowels of a US Destroyer »…
Publius Tacitus est absolument consterné par ce spectacle et par cette humeur folle de l’esprit, qu’il compare au vertige du peuple allemand tombé sous le charme satanique d’Adolf Hitler. Certes, comparaison n’est pas raison, et ce qui ressort essentiellement de ce texte qui accompagne une vidéo moquant la séquence washingtonienne de cette attaque contre la Syrie, c’est la peine profonde qu’exprime le commentateur pour l’état de son pays, du point de vue de son humeur et de sa psychologie enfantant une “culture de mort” qui s’exprime par le symbolisme sexuel le plus cru. Il clôt cette rapide réflexion par une exhortation à la seule chose possible : “Américains, priez pour votre nation…”
…You would think that after the debacle of our Iraq invasion in 2003 (based on a proven false narrative about hidden WMDs) that the American public and media would be a bit gun shy about embracing a new claim that some guy in the Middle East has done something outrageous with a supposed weapon of mass destruction. You would be wrong. The American public, for the most part, has had an emotional erection. We are aroused, just like Brian Williams, by the sight of cruise missiles ejaculating from the bowels of a US Destroyer, blazing away into the black sky and exploding somewhere. We appear to is a gullible lot with the memory of an Alzheimer’s patient and cheer the White House and Pentagon claims that we have destroyed enemy planes and taken out an airfield. Yet, within 24 hours, that airfield is operational and there is no evidence produced of actual destruction. But that does not matter. Most of the public and all of the media are agog at Trump’s « show of strength. » That made him truly « PRESIDENTIAL. »
Looking back at the events that led to the rise of Adolf Hitler, I had always wondered how a nation as advanced and educated as the Germans of the 20th Century could be so bamboozled into shedding their humanity. Now I know. We are in the process of defiling our own culture and values. Ours is a culture of death that we inflict routinely on others overseas. We need to have an enemy. Without an external enemy we appear to have little confidence that we can remain a « great » country. I am not suggesting that Donald Trump is Adolf Hitler. He’s not that smart or cunning. But I am asserting that Trump has discovered a great way to quench his emotional thirst for acceptance and appreciation–drop bombs and talk tough.
Pray for our nation. We are in peril.
DDE