Je voudrais détonner autant que faire se peut et me porter en faux par rapport aux débats du moment en occident notamment sur les plateaux de télés en France.
Messieurs, il est tout à fait légitime et loisible de nommer et de combattre le terrorisme par tous les moyens humains et matériels mais il est tout autant honnête et convenable de ne pas prendre les gens du bon dieu pour des canards sauvages.
Parce qu’on a longtemps toléré, entretenu même sur son territoire un fanatisme, sectarisme, bellicisme à tort ou à dessin, on doit avoir aujourd’hui l’humilité de reconnaître les choses et de désigner précisément ses adversaires sans basculer corps et âme dans la stigmatisation, à coup d’amalgames et de vieux clichés usés, de la communauté musulmane dans sa globalité au lieu de se focaliser sur le singularisme islamiste.
Le sectarisme partout dans le monde se nourri de violences, de déviances et de radicalismes et ce depuis la nuit des temps. Il n’y a donc pas une grosse différence entre les inquisiteurs de l’Église romaine qui, sous prétexte de combat contre l’hérésie, se rendaient coupables d’expéditions punitives des plus atroces et abjectes envers les autres qui étaient pris pour des hérétiques à cause de leurs différences.
Les moyens ne sont certes pas les mêmes au jour d’aujourd’hui, les procédés et les méthodes n’ont par contre pas changé. Il s’agit en vérité et en premier lieu de luttes politiques et d’influences avec des arrières goûts de croisades qui regagnent de l’intérêt et de l’influence à chaque étape importante ou virage important de l’évolution de la géopolitique mondiale.
Les cracheurs de feu finissent tous un jour au pavillon des brulés. C’est le cas de le dire de la société occidentale qui pendant longtemps s’est employée à amuser ses sujets avec des guerres éclairs, chirurgicales et des révolutions multicolores en Europe de l’est, dans les Balkans et dans le monde Arabe.
On a ainsi crée, surentrainé, manipulé, armé et déployé pour les circonstances des sectes dangereuses, incontrôlables, nourries d’orthodoxies religieuses fanatiques ; seul opium efficace dans la manipulation des masses mais néanmoins dangereux pour sa force addictive.
Le résultat est un retour de flammes, si je puis dire, un retour de boomerang non prévu. Que faire dans ce cas-là ?
Je pense qu’il faut d’abord et avant tout faire son mea culpa, reconnaître ses torts et entreprendre de gagner la sympathie de ses compatriotes injustement stigmatisés pour pouvoir rétablir la confiance, sinon le dialogue et travailler en symbiose pour éradiquer la tumeur entretenue en Syrie, en Irak, en Libye, Tunisie, Mali, Niger, Nigéria….. Et j’en passe, par un traitement politique juste et global et ainsi prévenir et lutter contre les métastases sur son propre sol.
On ne peut injustement s’accommoder ou entretenir des terroristes ailleurs et espérer échapper à la contamination.
Post de Chaavane Ath Ahmedh, juin 017 repris par Karim Younès