Nous sommes désormais dans une situation où l’affaiblissement constant de la puissance des USA et l’affirmation militaire de la Russie, surtout depuis 2015, autorise l’ouverture d’un nouveau champ de recherche. L’affirmation absolue et quasi-religieuse de la supériorité des forces armées US n’est plus un dogme qu’il était impensable de mettre en cause ; elle s’est transformée en une proposition faiblarde et de plus en plus contestée, qu’il devient urgent d’examiner et de mettre en question. C’est ce que fait ici, dans le texte ci-dessous, le Saker-US, à la suite d’une question qui lui est posée concernant un texte de Paul Craig Robert qui abordait le même problème.
Il s’agit bien entendu de la comparaison des puissances US et russe, et de savoir laquelle l’emporterait s’il y avait conflit, puisque cette perspective n’est plus absurde ou “impensable” comme elle le fut pendant plusieurs décennies, alors que régnait ce qu’on nomma “l’équilibre de la terreur”. A notre sens, l’ouverture de ce champ de réflexion doit conduire à explorer de plus en plus l’origine de ces puissances militaires, – et, dans ce cas, l’origine de la puissance US, jusqu’à son zénith puis à son déclin accéléré actuel, est certainement le problème le plus complexe et le plus important. (Cela ne signifie pas que la question de l’origine de la puissance russe n’a pas d’intérêt, mais qu’elle est à la fois beaucoup plus aisée à retrouver, beaucoup plus facile à analyser.)
Cela est pour dire que nous nous réservons de revenir sur cet aspect spécifique de l’origine de la puissance militaire US, spécifiquement avec la Deuxième Guerre mondiale et ce qui a immédiatement suivi, et ainsi pourrons-nous prolonger le texte du Saker-US vers l’exploration du passé. L’intérêt de la chose est que, dans le cas US, le passé a de très fortes chances d’éclairer et de rendre beaucoup plus compréhensible le présent, c’est-à-dire le déclin de la puissance militaire US qui permet d’autant plus l’évidence de l’affirmation russe. Pour le reste, comme nous-mêmes l’avons à plusieurs reprises avancé, il est évident que nous partageons l’analyse de la supériorité russe, notamment par le triomphe du qualitatif (adaptabilité, maîtrise, souplesse) sur un quantitatif US de plus en plus lourd, impuissant, ossifié.
Cet article du Saker-US a été rédigé pour Unz.Review puis bien sûr repris sur son site le 2 novembre 2017. Nous remercions Le Sakerfrancophone dont nous reprenons la traduction (le 9 novembre 2017 : « Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker francophone »).
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Pensez-vous que son évaluation soit correcte?
« Pensez-vous que son évaluation soit correcte ? » C’était le sujet d’un courriel que j’ai récemment reçu d’un bon ami. Le message se référait à l’article de Paul Craig Roberts « One Day Tomorrow Won’t Arrive » (Un jour, demain n’arrivera pas) qui affirmait que « l’armée des États-Unis est aujourd’hui une armée de seconde classe en comparaison de l’armée russe ». L’article énumérait ensuite un certain nombre de systèmes d’armement russes qui étaient clairement supérieurs à leurs homologues américains (lorsque ceux-ci existaient).
Ma réponse a été brève : « Fondamentalement oui. Les États-Unis ont certainement l’avantage quantitatif, mais en termes de qualité et de formation, la Russie est en avance. Tout cela dépend de scénarios spécifiques, mais oui, PCR est tout à fait pertinent. » Cet échange de courriels a eu lieu après une rencontre intéressante que j’ai eue avec un ami américain bien informé qui, contrairement à PCR, insistait sur le fait que les États-Unis avaient une suprématie totale sur tous les autres pays et que la seule chose les retenant de faire usage de leur force militaire écrasante était peut-être que les dirigeants américains ne croyaient pas à « l’usage brutal et illimité de la force ». Donc que se passe-t-il ici ? Pourquoi des personnes généralement très bien informées ont-elles des points de vue aussi contradictoires ?
D’abord, un avertissement. Pour parler avec une quelconque autorité de ce sujet, je devrais avoir accès à de nombreuses données classifiées, tant sur les forces armées américaines que sur les russes. Hélas, je n’y ai pas accès. Donc ce qui suit est entièrement basé sur des sources accessibles au public, des conversations avec certains contacts personnels mêlés, disons, à des hypothèses éclairées. Pourtant, j’ai confiance que ce qui suit est factuellement correct et analysé de manière logique.
Pour résumer l’état actuel des choses, je dirais que le fait que les forces armées étasuniennes soient dans un grave état de décomposition n’est pas en soi aussi surprenant que le fait que cet état presque impossible à cacher est presque universellement ignoré. Donc séparons les deux choses en « ce qui s’est passé » et « pourquoi personne ne semble en être conscient ».
Ce qui s’est passé
Commençons par le commencement : les forces armées étasuniennes n’ont jamais été la force invincible que la propagande américaine (y compris Hollywood) voudrait vous faire croire qu’elles étaient. J’ai examiné le rôle des Alliés occidentaux dans ma « Lettre à mes amis américains » et je ne répéterai pas tout ici. Disons seulement que le plus grand avantage que les États-Unis ont eu sur tous les autres pendant la Seconde Guerre mondiale est une base industrielle totalement intacte qui a permis de produire un nombre incroyable d’armes et d’équipements dans des conditions proches de l’idéal. Certains Américains « patriotes », pour le dire gentiment, ont interprété cela comme un signe de la « vigueur » et de la « supériorité » de l’organisation économique capitaliste alors qu’en réalité, c’était tout simplement le résultat direct du fait que les États-Unis étaient protégés par deux immenses océans (les Soviétiques, en revanche, ont dû déplacer toute leur base industrielle en Oural et au-delà, et que les Allemands ont dû produire sous des bombardements incessants). Le résultat a été le suivant : les forces américaines étaient mieux équipées (quantitativement et parfois aussi qualitativement) que les autres et elles pouvaient concentrer leur puissance de feu dans une mesure difficile à atteindre pour leurs ennemis. Et oui, cela a conféré un fort avantage aux forces étasuniennes, mais les a à peine rendues « meilleures » en soi.
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis étaient le seul grand pays industrialisé sur la planète dont l’industrie n’avait pas été réduite à néant, et pendant les quelques décennies qui ont suivi, ils ont joui d’une situation de monopole quasi total. Cela, de nouveau, a énormément profité à leurs forces armées, mais il est bientôt devenu clair, en Corée et au Vietnam, que cet avantage, quoique réel, n’aboutissait pas nécessairement à une victoire américaine. Après le Vietnam, les politiciens étasuniens ont essentiellement limité leurs agressions à des pays beaucoup plus petits, qui n’avaient absolument aucune chance de résister de manière significative, encore moins de vaincre. Si nous examinons la liste des agressions militaires des États-Unis après le Vietnam (voir ici et ici), nous voyons clairement que l’armée américaine s’est spécialisée dans l’attaque de pays sans défense.
Il y a eu ensuite l’effondrement de l’Union soviétique, la Première guerre du Golfe et la Guerre mondiale contre le terrorisme lorsque les politiciens américains croyaient à l’évidence à leur propre propagande sur le fait qu’ils étaient « l’unique superpuissance » ou une « hyperpuissance » et qu’ils se sont engagés dans des attaques militaires potentiellement beaucoup plus complexes, dont l’invasion à grande échelle de l’Afghanistan et de l’Irak. Ces guerres passeront dans l’histoire comme cas d’école de ce qui arrive lorsque des politiciens croient à leur propre propagande. Alors que Dobelyou a proclamé la victoire sitôt l’invasion achevée, il est rapidement devenu clair pour tout le monde que cette guerre était un désastre dont les États-Unis s’étaient révélés incapables de se sortir (même les Soviétiques en avaient tiré les conclusions et se sont retirés d’Afghanistan plus rapidement que les Américains !). Alors qu’est-ce que cela nous dit sur les forces armées étasuniennes (sans ordre particulier) :
1) Elles sont grandes, beaucoup plus grandes que toutes les autres.
2) Elles ont des capacités de projection (de mobilité) inégalées (dans le monde entier).
3) Elles sont riches de haute technologie, ce qui leur procure un grand avantage dans certains types de conflits.
4) Elles ont les moyens (armes nucléaires) d’effacer n’importe quel pays de la surface de la terre.
5) Elles contrôlent les océans et les points de passage stratégiques.
Est-ce suffisant pour gagner une guerre ?
En fait non, cela ne suffit pas. Tout ce qu’il faut pour annuler ces avantages, c’est un ennemi qui en a conscience et qui refuse de mener ce que j’appelle « le style de guerre américain » (sur ce concept, voir ici). Les récentes guerres au Liban, au Kosovo, en Afghanistan et en Irak ont clairement montré que des tactiques bien adaptées enlèvent la plupart du temps aux forces armées américaines les avantages énumérés ci-dessus ou, du moins, les rendent inopérants.
Si nous acceptons la thèse de Clausewitz disant que « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens », il devient clair que les États-Unis n’ont pas gagné de véritable guerre depuis longtemps et que la liste des pays prêts à défier ouvertement Oncle Sam augmente constamment (et comprend maintenant non seulement l’Iran et la RPDC, mais aussi l’Afghanistan, l’Irak, le Yémen, la Syrie, le Venezuela et même la Russie et la Chine). Cela signifie que parmi les pays que les États-Unis essaient de menacer et d’intimider pour les soumettre, un consensus émerge voulant que malgré toutes leurs menaces et la propagande, les États-Unis ne sont pas des ennemis aussi redoutables que certains voudraient le faire croire.
Pourquoi personne ne semble en être conscient
Le paradoxe est que, bien que ce soit tout à fait compris dans les pays que les États-Unis tentent actuellement de menacer et de pousser à la soumission, c’est aussi totalement ignoré et négligé à l’intérieur des États-Unis eux-mêmes. La plupart des Américains, même les mieux informés, croient sincèrement que leurs forces armées sont « inégalées » et que les États-Unis pourraient écraser n’importe quel ennemi qui oserait désobéir ou défier l’Empire anglosioniste. Généralement, lorsque des preuves sont apportées que l’US Air Force, l’US Navy et l’OTAN n’ont même pas pu vaincre l’armée serbe au Kosovo ou qu’en Afghanistan les performances militaires américaines sont très inférieures à ce que la 40e Armée soviétique a réalisé (avec principalement des conscrits !), mes interlocuteurs répondent toujours la même chose : « Ouais, peut-être, mais si nous voulions, nous pourrions les atomiser ! » C’est à la fois vrai et faux. Les pays qui sont des cibles nucléaires potentielles pour les États-Unis peuvent être répartis en trois catégories :
1) Les pays qui, s’ils sont frappés par des armes nucléaires, pourraient totalement effacer les États-Unis de la surface de la terre (la Russie) ou, au moins, leur infliger d’immenses dommages (la Chine).
2) Les pays que les États-Unis pourraient frapper avec des armes nucléaires sans craindre des représailles, mais qui pourraient toujours infliger d’énormes dommages conventionnels et asymétriques à eux et à leurs alliés (l’Iran, la RPDC).
3) Les pays que les États-Unis pourraient atomiser relativement impunément mais qu’ils pourraient également écraser avec des forces conventionnelles, rendant l’usage d’armes atomiques inutile (le Venezuela, Cuba).
Et, bien sûr, dans tous ces cas, la première utilisation d’armes atomiques par les États-Unis provoquerait un formidable contre-coup politique avec des conséquences totalement imprévisibles et potentiellement catastrophiques. Par exemple, je crois personnellement qu’utiliser des armes atomiques contre l’Iran marquerait la fin de l’OTAN en Europe car un tel acte nuirait irrémédiablement aux relations entre l’UE et les États-Unis. De même, utiliser des armes atomiques contre la RPDC provoquerait une énorme crise en Asie avec, potentiellement, la fermeture des bases américaines en Corée et au Japon. Il ne fait aucun doute que d’autres ne seraient pas d’accord.
Résultat : les armes nucléaires américaines ne sont utiles que comme moyen de dissuasion contre d’autres puissances nucléaires ; pour tous les autres rôles, elles sont fondamentalement inutiles. Et puisque ni la Russie ni la Chine n’envisageraient jamais de frapper les premières les États-Unis, vous pourriez dire qu’elles sont presque totalement inutiles (je dis presque, parce que dans le monde réel, les États-Unis ne peuvent pas simplement se reposer sur la santé mentale et la bonne volonté d’autres nations ; donc, en réalité, leur arsenal nucléaire est vraiment une composante vitale de leur sécurité nationale).
Ce qui laisse la Marine et l’armée. La Marine contrôle déjà la haute mer et les points de passage stratégiques, mais cela devient de plus en plus insignifiant, en particulier dans le contexte de guerres locales. D’ailleurs, la Marine US reste obstinément centrée sur les porte-avions, ce qui montre que la vision stratégique arrive loin derrière l’inertie bureaucratique et institutionnelle. Quant à l’armée américaine, elle est devenue depuis longtemps une sorte de force de soutien aux Opérations spéciales et aux Marines, quelque chose qui a du sens dans les guerres mineures (Panama, peut-être le Venezuela), mais qui est totalement inadapté pour les guerres de moyennes et de grandes intensités.
Qu’en est-il du fait que les États-Unis dépensent plus pour leur « défense » (lire « guerres d’agression ») que tout le reste de la planète ? Cela doit sûrement compter pour quelque chose.
En fait non, cela ne compte pas. Tout d’abord parce que la plus grande partie de cet argent est dépensé pour gonfler les poches de toute une classe de parasites du complexe militaro-industriel qui se font des milliards de dollars grâce à l’« aubaine » que constitue ce budget de « défense » ridiculement gonflé. La réalité jamais mentionnée est que, comparé aux États-Unis, même la hiérarchie militaire ukrainienne a l’air seulement « modérément corrompue » !
Aparté
Vous pensez que j’exagère ? Posez-vous une question simple : pourquoi les États-Unis ont-ils besoin de 17 agences de renseignement alors que le reste du monde en a habituellement besoin de 2 à 5 ? Croyez-vous vraiment, sincèrement, que cela a quelque chose à voir avec la sécurité nationale ? Si vous le croyez, envoyez-moi un courriel, j’ai quelques ponts à vous vendre à des prix avantageux ! Sérieusement, rien que le fait que les États-Unis aient environ cinq fois plus d’agences de « renseignement » que le reste de la planète est un symptôme clair du niveau vraiment astronomique de corruption dans « l’État de sécurité nationale » étasunien
Système d’armement après système d’armement, nous voyons des cas où la priorité numéro une est de dépenser autant d’argent que possible plutôt que de livrer des armes avec lesquelles les soldats pourraient effectivement combattre. Lorsque ces systèmes sont engagés, ils le sont généralement contre des adversaires qui ont deux ou trois générations de retard sur les États-Unis, ce qui les fait paraître redoutables. Non seulement cela, mais dans chaque cas, les États-Unis ont un énorme avantage numérique (d’où le choix d’attaquer de petits pays). Mais je vous assure que pour de véritables spécialistes militaires, la supériorité des systèmes d’armement américains est une blague. Par exemple, les systèmes français (comme le Rafale ou le Leclerc MBT) sont souvent meilleurs et moins chers que leurs équivalents étasuniens, d’où la nécessité de pots de vin importants et de grandes « compensations ».
Le budget militaire russe est minuscule, du moins comparé à l’américain. Mais, comme William Engdahl, Dmitry Orlovet d’autres l’ont observé, les Russes obtiennent un bien meilleur rendement de leurs investissements. Non seulement les systèmes d’armement russes sont conçus par des soldats pour des soldats (par opposition à ceux conçus par des ingénieurs pour des bureaucrates), mais l’armée russe est beaucoup moins corrompue que l’armée américaine, du moins quand des immenses sommes sont concernées (pour les petites sommes, les Russes sont encore pires que les Américains). Finalement, vous avez le genre F-35 contre SU-35/T-50 ou, encore plus significativement, le temps moyen entre 2 pannes ou le ratio moyen d’heures de vol que nous avons vues récemment chez les forces américaines et les forces russes au-dessus de la Syrie. Il suffit de dire que les Américains ne pourraient même pas commencer à envisager d’exécuter le nombre de sorties que la minuscule force d’intervention aérospatiale russe a réalisées. Pourtant, le fait est que les Américains, s’ils le voulaient, pourraient maintenir cent avions dans le ciel de la Syrie alors que la toute petite force aérospatiale russe n’a jamais eu plus de 35 avions de combat en même temps : l’état actuel de l’industrie militaire russe ne lui permet tout simplement pas de produire le nombre de systèmes dont la Russie aurait besoin (mais les choses s’améliorent lentement).
Donc voici ce que nous avons : les Américains restent leaders en termes quantitatifs ; mais en termes qualitatifs, ils sont déjà derrière les Russes et ils reculent de plus en plus vite chaque jour.
Est-ce que les chefs militaires étasuniens le savent ?
Bien sûr qu’ils le savent.
Mais vous souvenez-vous de ce qui est arrivé à Trump lorsqu’il a évoqué de graves problèmes dans l’armée américaine ? La machine de propagande Clinton l’a immédiatement attaqué pour n’être pas patriote, pour « ne pas soutenir les troupes », pour ne pas répéter le mantra politiquement obligé sur « nous sommes le numéro un, inégalé » et toutes les absurdités infantiles dont la machine gave ceux qui ont encore un poste TV à la maison. Parler franchement et honnêtement des problèmes des forces armées américaines est beaucoup plus susceptible de briser une carrière qu’une manière de réformer un système désespérément corrompu.
Il y a encore autre chose. Je ne veux pas insister davantage sur ma thèse que la plupart des Américains ne sont pas assez instruits pour comprendre la théorie marxiste de base, mais le fait est que la plupart d’entre eux ne savent rien de la dialectique hégélienne. Ils voient donc les choses de manière statique, et non comme des processus. Par exemple, lorsqu’ils se félicitent d’avoir « l’armée la plus puissante et la plus capable de l’histoire de l’humanité » (ils aiment ce genre de langage), ils ne réalisent pas que cette prétendue supériorité engendrera inévitablement sa propre contradiction et que cette force produira par conséquent aussi sa propre faiblesse. Des officiers américains qui en savent long, et il y en a beaucoup, le comprennent, mais leur influence est presque négligeable comparée aux baignoires de milliards de dollars et à la superstructure massivement corrompue dans lesquels ils sont immergés. En outre, je suis absolument convaincu que cette situation est insoutenable et que tôt ou tard apparaîtra un chef militaire ou politique qui aura le courage de traiter frontalement ces problèmes et d’essayer de réformer un système actuellement pétrifié. Mais la condition préalable devra probablement être une défaite massive et extrêmement embarrassante pour les États-Unis. Je peux aisément imaginer que cela se produise dans le cas d’une attaque contre l’Iran ou la RPDC. Je peux le garantir si ceux qui dirigent les États-Unis deviennent suffisamment délirants pour essayer de frapper la Russie ou la Chine.
Mais pour le moment, tout sera « rouge, blanc, bleu » et Paul Craig Roberts restera une voix isolée criant dans le désert. Il sera ignoré, oui. Mais cela ne change rien au fait qu’il a raison.