A l’ère de l’intox, des fake-news, des manipulations et des guerres « 5G », les peuples doivent distinguer -en permanence- le « vrai » du « faux ». Ainsi, en ces moments où le peuple algérien manifeste en masse pour recouvrir sa totale liberté pour édifier un réel Etat démocratique, il est d’importance capitale de faire la rétrospective pour revisiter l’histoire récente et lointaine. Remontant à l’époque de la guerre d’Algérie pas si méconnue pour certains d’entre-nous mais méconnue ou malconnue de la nouvelle génération friande des réseaux sociaux où prolifèrent trolls et manipulations en tout genre. Il ne s’agit nullement ici de faire du chauvinisme béat , mais de reconnaître les alliés d’hier et ceux d’aujourd’hui. En effet, une question mérite d’être posée, car elle se doit également d’interpeller la jeunesse algérienne et lui apporter objectivement des éléments de réponse.
Quels sont les alliés de l’Algérie pendant la colonisation française et après l’indépendance jusqu’à aujourd’hui ?
Plusieurs pays -Etats-, avaient en effet été apporochés par les différentes délégations diplomatiques de l’ALN (Armée de Libération Nationale) et très peu de pays ont répondu favorablement et nous ont apporté leur soutien pour l’indépendance. La Russie, l’Iran, la Chine et les Etats-Unis ont été parmi les rares pays nous ayant apporté soutien et aide. Dans ce cadre, la Russie fut le premier allié de taille. Maintenant, intéressant nous aux relations que nous avions eu et qu’on continue d’entrenir avec ce grand pays.
En effet, les relations russo-algériennes se sont formées au cours de la guerre de l’Indépendance algérienne avec le concours de la très tonitruante et efficace représentation diplomatique de l’ALN à l’étranger.
Le 26 juin 1956, la délégation de l’Union soviétique (Russie) a soutenu l’inscription de la question algérienne à l’ordre du jour du Conseil de sécurité. Seuls deux États, l’Union soviétique (Russie) et l’Iran, ont voté en faveur de l’inscription de la question algérienne à l’ordre du jour.
En novembre 1960, l’URSS fit venir des bateaux sanitaires en Algérie pour prendre en charge les blessés des mines de la ligne Morice.
À la formation du Gouvernement Provisoire de la République algérienne (GPRA) en 1958, L’Union soviétique (Russie) fournit, dans un premier temps, une aide financière et de l’armement léger aux forces algériennes et annonce dans un deuxième temps, la reconnaissance de facto du GPRA le 7 octobre 1960 à New York,
Le 19 mars 1962, le lendemain de la signature des accords d’Évian, l’Union soviétique (Russie) reconnaît de jure le GPRA. Le premier ambassadeur d’URSS à Alger est nommé en octobre 1962.
En 1962, l’algérie recouvrit son indépendance mais reste un jeune pays, grand en superficie, plus de quatre fois celle de l’ancien colonisateur, manque de main d’oeuvre qualifiée, sans ressources financières et sans armée structurée et bien équippée. C’est dans ce contexte que l’Union soviétique coopère avec l’Algérie dans le domaine militaire. Ainsi, dès le 29 octobre 1962, elle annonce la livraison de cinq hélicoptères soviétiques pour Algérie. De même, le 14 mai suivant, l’AFP indique qu’une centaine de marins algériens vont être formé en URSS.
Le 27 juin 1963, un accord est signé entre l’Algérie et l’URSS sur la question du déminage des frontières algériennes.
Du fait des tensions entre l’Algérie et le Maroc, les livraisons de matériels d’origine russe ont augmenté au milieu des années 1970. Ainsi, l’Algérie se dote d’un réseau de détection d’origine russe en 1975 et acquiert des Mig 23 et 25 en juin 1977. Ainsi, à la fin des années 1970, 90 % du matériel militaire algérien est d’origine russe.
La Russie a également fourni un soutien en matière d’industrie à l’Algérie. L’URSS a participé au développement du secteur minier en Algérie avec 35 % des contrats passés dans le domaine des mines.
Lors de la décennie noire qu’à connue l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme islamo wahabite international, tous les pays occidentaux hormis l’Italie ont exercé un embargo officieux contre l’Algérie notamment en terme de vente d’armemements. La Russie a été du côté de l’Etat et du peuple algérien dans sa lutte légitime et naturelle contre la horde terroriste nourrie, financée et armée par les monarchies moyennes orientales wahabo sataniques.
Lors d’une visite officielle du président algérien en Russie du 3 au 6 avril 2001, une déclaration de partenariat stratégique fut signée entre les deux pays.
Le 3 mars 2006, le président russe Vladimir Poutine a déclaré – lors d’une visite à Alger – que la dette de l’Algérie envers la Russie, dans le domaine militaire, a été effacée. Elle s’élevait à 4,7 milliards de dollars.
En novembre 2002, la Russie a lancé le premier satellite algérien servant à prévenir les catastrophes naturelles, ALSAT-113. Ce satellite a été mis en orbite par le lanceur russe Cosmos-3M.
Entre 2010 et 2013, deux sous-marins russes de classe Kilo ont été livrés.
L’Algérie étant le premier pays à avoir le très spécial système russe DTA S400, envisage également de construire une centrale nucléaire livrable pour préparer l’après-pétrole.
Autant de liens et d’autres qui unissent l’Algérie en tant qu’Etat, Peuple et Nation au Peuple et à la Confédération de Russie qui ne peuvent pas être ignorés. Le peuple algérien et notamment sa jeunesse qui a l’ambition et le devoir de construire une algérie nouvelle ne doit pas se tromper d’ennemi et se doit de reconnaître ses fidèles amis parmi les nations.
Aghiles Belkacem