La majorité des participants aux législatives du 4 mai 2017 pensent que le principal handicap à la participation reste le sentiment que tout est joué d’avance. Alors, le citoyen lambda surtout parmi les jeunes, pense qu’il est inutile de perdre son temps de participer à quelque chose dont les résultats sont déjà scellés . Ainsi, même si les partis historiquement contestataires participent comme l’exemple du FFS, un doute important sur l’impartialité de l’administration subsiste. Alors, les petits partis tentent d’aller dans le sens des poils pour avoir les faveurs des organisateurs.
Les leaders des partis politiques continuent, au cinquième jour de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai, à sillonner le territoire national, en organisant des meetings et autres sorties de proximité, avec pour objectif convaincre les électeurs notamment les jeunes de la nécessité de se rendre aux urnes pour la construction économique du pays et son ancrage sur la voie du développement.
Lors d’un meeting organisé à Mascara, le secrétaire général du Front national pour la justice sociale, Khaled Bounedjma a déclaré que les résultats des prochaines élections législatives ne sont pas tranchés et que seul le peuple est habilité à le faire, à travers sa participation massive le jour J.
M. Bounedjma a fait savoir que certains partis politiques participant à ces élections, veulent faire croire que les résultats du vote sont d’ores et déjà tranchés en déclarant avoir déjà obtenu la majorité des sièges de la prochaine Assemblée, qualifiant ce genre de propos d' »inacceptables ».
Il a estimé que ces élections « ne se baseront pas sur un système de quotas comme le prétendent certains milieux », relevant que le dernier mot reviendra au peuple en votant pour ceux qu’il considère capables de le représenter à l’APN.
Il a par ailleurs, exclu toute éventuelle fraude lors de ces élections, car, a-t-il dit, la Haute instance indépendante de surveillance des élections veillera au bon déroulement du scrutin, appelant les citoyens à voter pour les candidats du FNA qui visent à opérer « un véritable changement des lois au profit du citoyen ».
Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, avait appelé, depuis Khenchela, les jeunes algériens à « ne pas fuir leur responsabilité envers la patrie et à lui donner ce que leurs parents lui avaient donné sur la voie de la construction », assurant que c’est là l’objectif pour lequel a été créée sa formation politique qui milite pour « le changement, la construction, l’engagement sur la voie du développement et d’un avenir meilleur ».
« La situation politique actuelle du pays doit être revue à travers le changement de la vision politique afin de passer à la construction sur la base des bons choix », avait lancé M. Belaïd, estimant, par la même occasion, que « Khenchela a été délaissée dans l’effort de développement en dépit de ses potentialités touristiques, agricoles et industrielles ».
De son côté, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, avait souligné, lors d’un meeting organisé à Sidi Bel Abbès, que les priorités de sa formation politique portent sur « la préservation de l’unité nationale avec un attachement à l’identité nationale dans ses trois dimensions qui sont l’islam, l’arabité et l’amazighité, facteurs de stabilité et de sécurité du pays ».
Mohamed Saïd avait également relevé l’importance de la mise en place d’une économie nationale reposant sur « une planification adaptée aux besoins du citoyen lui assurant la justice sociale », préconisant, à l’occasion, la mise en place d’une instance nationale de planification et de diversification des ressources économiques et l’encouragement du secteur privé productif.
Par ailleurs, le président de l’Alliance du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderrazak Makri avait indiqué la veille, lors d’un meeting populaire organisé à Aoulef (250 Km à l’est d’Adrar) pour le compte de la cinquième jour de la campagne électorale, que la participation de l’Alliance à cette échéance vient confirmer son attachement au serment des Chouhada et la détermination des Moudjahidine à édifier un Etat fort jouissant d’une souveraineté populaire dans le cadre des préceptes de la Charia islamique.
Le même responsable a considéré que tout ce qui a été réalisé était en deçà des aspirations du peuple, plaidant pour la nécessité d’ouvrir un dialogue franc avec le pouvoir autour de la situation du pays qui ne s’est pas encore affranchi de la dépendance aux hydrocarbures.
M. Makri avait en outre, souligné que le programme de l’Alliance pour les législatives à Adrar repose essentiellement autour du développement du secteur de l’agriculture, en recourant à des compétences à même de le relancer.