Alger (APS). La rencontre, co-organisée par l’Algérie et l’Union africaine (UA), regroupera les délégués des pays membres de l’UA, de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union européenne (UE) et d’autres organisations internationales et régionales activant dans la lutte contre le terrorisme et son financement.
Ces assises dont l’ouverture des travaux sera présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, verront également la participation des représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU et du Canada.
La décision de tenir cette réunion à Alger a été prise en septembre 2014 par le sommet des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, et entérinée par un sommet » de l’Union africaine.
« Cette conférence est très importante dans le contexte actuel pour que nous ayons des positions africaines, essayer d’échanger nos vues autour des législations de nos pays, et d’identifier le rôle de nos institutions qui luttent contre le blanchiment d’argent et le trafic de tout genre », avait déclaré M. Messahel.
A cette occasion, les participants discuteront des défis réels dans la lutte contre le financement du terrorisme, ainsi que de plusieurs thématiques d’actualité en Afrique comme l’assèchement des sources du radicalisme violent et le terrorisme, les connections entre les trafics de drogue, d’armes et des êtres humains avec le phénomène du terrorisme.
En outre, d’une part, la réunion s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Algérie pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel et l’épuisement de ses ressources, et d’autre par, renforcer la coordination et la concertation entre les pays africains autour des questions sécuritaires, à l’instar de la lutte contre le terrorisme, la dé-radicalisation, le trafic des êtres humains, de drogue et de la contrebande.
Dans le sillage de lutte contre ce phénomène, une rencontre avait eu lieu en février dernier à Alger entre M. Messahel et le coordonnateur adjoint de la lutte contre le terrorisme au Département d’Etat américain, Alina Romanowski.
Les deux parties avaient discuté de la situation sécuritaire dans la région et échangé les points de vue sur l’état de la coopération bilatérale. L’Algérie et les des Etats-Unis avaient exprimé leur grand intérêt à développer davantage l’échange d’expériences et le renforcement de coopération notamment en matière de dé-radicalisation et de renforcement des actions visant à tarir les nombreuses sources de financement du terrorisme.
Par ailleurs, M. Messahel avait souligné, en novembre dernier à Washington, lors de la réunion ministérielle sur la sécurité en Afrique avec l’ex Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, que la réussite de la lutte militaire et sécuritaire contre le terrorisme est subordonnée à être nécessairement accompagnée de politiques et programmes politiques, économiques, sociaux, culturels, éducatifs, religieux et autres prenant en charge les différentes vulnérabilités de la société, que la propagande terroriste exploite intensément.
Il a évoqué, dans ce cadre, la mise en œuvre d’une profonde politique de dé-radicalisation et de prévention de la radicalisation ayant pour objectifs la suppression des facteurs pouvant engendrer la marginalisation ou alimenter l’extrémisme et la violence dans la société.
« Tous les acteurs ont été mis à contribution pour promouvoir la logique de l’inclusion contre celle de l’exclusion », a tenu a rassuré le ministre des Affaires étrangères.
Dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie, plusieurs conférences et réunions ont été organisées, telle que la Conférence de haut niveau sur le terrorisme, co-organisée avec l’UA à Oran en décembre dernier, avec la participation de plusieurs pays africains.
Par ailleurs, en octobre dernier, lors de la réunion du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest (GCTF) tenue à Alger, M. Messahel avait également souligné l’exigence de travailler ensemble au tarissement des multiples sources de financement du terrorisme, parmi lesquelles les prises d’otages contre rançons, le crime organisé transnational sous ses différentes formes, ainsi que la traite des êtres humains et le blanchiment d’argent.