Les généraux-majors Habib Chentouf et Chérif Abderrazek, deux anciens chefs de régions militaires et ex-membres influents de l’Etat-Major de l’ANP jusqu’à l’été 2018, date de leur limogeage par Ahmed Gaïd Salah, l’homme fort de l’armée algérienne, sont particulièrement épiés par les services secrets algériens en Europe. Les deux anciens généraux algériens ont pris la fuite prétextant un séjour médical en France. Et depuis plusieurs semaines, tous les deux, ils ne veulent pas revenir au pays par crainte de finir comme Saïd Bey, l’ex-chef de la 2e région militaire dans l’Oranie, qui a retrouvé la prison militaire de Blida.
Les deux ex-généraux algériens pourraient lancer prochainement une initiative politique depuis l’Europe pour contrecarrer leur adversaire et ennemi juré Ahmed Gaïd Salah. C’est en tout cas le scénario que craignent les services algériens qui redoublent d’effort pour surveiller et mettre hors d’état de nuire ces deux hauts gradés de l’armée algérienne. Deux hauts gradés qui en savent beaucoup sur les dessous du fonctionnement du haut commandement de l’armée algérienne. Selon plusieurs sources algériennes, ces deux généraux-majors pourraient sortir de leur silence pour révéler des dossiers compromettants contre l’actuel establishment de l’armée algérienne. Des services étrangers auraient d’ores et déjà tenté d’approcher ces deux généraux algériens pour en savoir plus sur leurs intentions vis-à-vis de l’actuel premier commandant de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah. D’autres sources évoquent la volonté de ces deux généraux de lancer un collectif politique pour « torpiller » le plan de Gaid Salah pour gérer la transition politique en Algérie. Le départ à l’étranger de ces deux anciens généraux-majors risque en tout cas de provoquer prochainement une tempête politique en Algérie.