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Un virus COVID synthétique hautement pathogène pour l’être humain créé par l’institut de virologie de Wuhan et les USA

Article de Valère Lounnas pour France soir daté du 08/06/2020

France SoirTRIBUNE ANALYSE- Il ne s’agit pas d’une énième fake news mais d’une réalité incontestable décrite dans un article en accès libre sur internet, paru en 2015 dans Nature Medicine. Un texte scientifique tout à fait hors norme qui décrit la fabrication d’un virus COVID synthétique chimérique viable et hautement pathogène pour l’homme au prétexte d’étudier le potentiel pandémique des coronavirus d’origine animale dont les chauves-souris sont un réservoir naturel.

On peut se demander qui parmi les autorités de santé qui conseillent le gouvernement est au courant de l’existence de cette recherche et de ce fait des manipulations très dangereuses sur les coronavirus qui ont eu lieu en Chine et aux USA ?

Ndlr : cet article représente une analyse sur les coronavirus en général qui ne sont pas à confondre avec le Covid-19 qui en est un sous-ensemble.  D’après un article de Nature, le SRAS-Cov2 serait associé probablement comme le dit un article de Nature à la chauve-souris. (mise à jour le 20 juillet 2020)

Les savants responsables de cette recherche sont Ralph S. Baric, professeur et directeur du laboratoire de microbiologie de l’Université de Chapel Hill (Caroline du Nord) et Shi Zheng Li, docteur en microbiologie diplômée de la faculté des sciences de Montpellier, maintenant à la tête du laboratoire de biosécurité et des pathogènes spéciaux du fameux institut de virologie de Wuhan. 

Rétrospectivement cet article revêt un caractère prémonitoire qui interroge face à la situation dans laquelle la planète entière a été plongée en 2020. Après une introduction qui mentionne le chaos mondial qui résulterait d’une pandémie causée par un coronavirus de chauves-souris qui aurait franchi la barrière des espèces pour infecter l’homme on y découvre la description détaillée de la fabrication d’un virus artificiel avec un caractère pathogénique aussi marqué que celui de l’épidémie de 2002-2003. Ce virus chimérique était un hybride synthétique, construit à partir du virus humain responsable du syndrome respiratoire aiguë (SARS) de 2002-2003 adapté aux souris (SARS-MA15). Dans une seconde étape la protéine de surface S (spicule) du virus adapté aux souris a été substituée par la protéine spicule SHC014 provenant d’un virus de chauve-souris identifié à l’institut de Wuhan. La présence de la protéine SHC014 dans un coronavirus de chauve-souris se liant aux récepteurs de pénétration cellulaire ACE2 présent chez de nombreux mammifères est la grande découverte de Shi Zheng Li publiée dans Nature en 2013.

La question était de savoir si la protéine SHC014 pouvait activer l’ACE2 humain directement sans adaptation, car elle présentait cinq mutations dans des régions essentielles pour sa liaison au récepteur ACE2 par rapport à la protéine S du SARS-Cov de 2002-2003. Le virus chimérique produit, baptisé SHC014-MA15, était parfaitement viable et se répliquait dans les cultures de cellules des voies respiratoires humaines supérieures à des niveaux de concentration identiques à ceux observés chez les patients de l’épidémie mortelle de 2002-2003. Par contraste, les souris de laboratoires infectées avec le virus hybride SHC014-MA15 ont développé un effet pathogénique notable avec une perte de poids mais cependant que peu de mortalité alors que celles infectées avec le virus adapté SARS-MA15 mouraient dans les 4 jours.

Remarquablement, la protéine SHC014 conférait au virus hybride SHC014-MA15 un caractère infectieux très prononcé et spécifique aux cellules des voies respiratoires humaines supérieures sans qu’il y ait besoin de mutations d’adaptation.

La protéine de surface SHC014 du virus de chauves-souris éponyme est donc susceptible une fois intégrée artificiellement à d’autres virus de renforcer leur pathogénie à un niveau potentiellement mortel comparable à celui de l’épidémie de 2003. Ce genre de recherche qui consiste à augmenter les capacités biologiques d’un organisme par manipulation génétique obtenue par la microbiologie est à présent bannie de la recherche institutionnelle aux USA. Notons que dans ses déclarations à la presse un expert virologue français a nié que de telles manipulations aient pu avoir eu lieu à Wuhan ou ailleurs. Cependant quid de la recherche dans les laboratoires secrets militaires ? A la lecture de cet article nous comprenons mieux pourquoi Américains et Chinois s’accusent mutuellement d’avoir été à l’origine de la pandémie du SARS-Cov2 (COVID-19)…

Nous comprenons mieux également les peurs que nourrissent les autorités sur la faisabilité d’un vaccin, la durée peut-être limitée de l’immunité acquise, mais aussi la possibilité  d’immunité croisée salvatrice entre coronavirus. Toutes ces questions sont traitées de façon approfondie par les auteurs à travers une série d’expériences conduites sur leurs  souris de laboratoire.

Valère Lounnas est un ancien chercheur scientifique au laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) d’Heidelberg. Sa spécialité était l’étude théorique des protéines et de leur fonction. Il a travaillé ensuite dans l’industrie pharmaceutique  à la conception de médicaments assistée par ordinateur (CMAO) avant de devenir rédacteur médical. Nous mettons en annexe à disposition des lecteurs intéressés la traduction littérale rigoureuse de cet article paru en 2015 dans Nature Medecine.  Traduction de l’article de Nature Medecine : Télécharger la version PDF 

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